Elections municipales électriques à AboissoCÔTE D'IVOIRE 

Municipales à Aboisso: Une campagne civilisée dans une atmosphère électrique.

Les rues des villages, villes et départements ivoiriens, c’est le vuvuzela. Ceux des élus sortants qui ont confiance en leur mandat, font moins de bruit parce que leurs résultats positifs parlent en leur faveur, par contre pour ceux qui n’ont pas vu le temps s’approcher, sont dans la tourmente. Une campagne du moins civilisée dans une atmosphère électrique.

A Aboisso où notre équipe séjourne, on voit des gamins attirés par la musique courir derrière des camions et autres voitures pavoisées des portraits des candidats. Malheureusement, il n’y aura pas de débat entre les candidats pour montrer à leurs électeurs, leurs programmes de société. Ceux qui votent, on ne les voit pas courir derrière ces camions qui distillent à profusion de la musique. Ça craint pour des candidats qui prennent des risques quand ils savent que tout est foutu pour leur carrière politique.

Au soir d’un concert animé par le chantre Nestor David à la place Elleindjan, où on a eu droit à plus de jeunes non inscrits sur la liste que de vrais électeurs, mais le bruit est passé. Le maire sortant de la mairie de la commune d’Aboisso, met le paquet comme pour se justifier. Il fait plus de bruit dans la cité que les autres candidats. Un gros camion à son effigie avec un grand écran géant passe en boucle une vidéo qui retrace certaines de ses réalisations qui sont contestables d’après les autres candidats.

On dénombre trois grandes équipes de campagne, celle du maire sortant, N’gouan Jérémie, du PDCI RDA -PPA-CI, Cissé Aboubakari du RHPD et enfin, Zinsou Marcellin, indépendant qui semble avoir emprunté les vrais symboles, en allant confier sa campagne au roi de Krindjabo et implorer la clémence du défunt maire Alexis Elleindjan Etche, en lui déposant, une gerbe de fleurs sur sa tombe.

Les enjeux sont énormes et personne ne veut se laisser piétiner sur sa plate bande et ça ne dort pas.

Au soir du 2 septembre 2023, ceux qui doivent pleurer, parce qu’ils ont perdu et ceux qui doivent danser parce qu’ils ont été élus, se produiront. Aboisso est animée et pleine de monde qui consomme, les hôtels sont pleins.

Dans la ville et ses environnants, on voit peu les adultes votants, qui donnent l’impression qu’ils ont déjà fait leurs choix, mais comme il n’y a pas de structures de sondage et que beaucoup croient qu’on gagne une élection par celui qui fait plus de bruit, des inquiétudes demeurent. Il n’y a pas d’animosité entre les équipes de campagne et tout se déroule comme dans une phase finale de football.

Nous serons tous situés au soir du 2 septembre 2023, quand la CEI proclamera les résultats.

                                   Joël ETTIEN 

                               Envoyé spécial

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